L'église vue du nord-ouest (2006)

Cambronne-les-Ribécourt

Saint-Martin * Afficher la carte

Paroissiale

Diocèse : Noyon

Classé monument historique en 1920

Coordonnées GPS :
49°30' 25" N 2°53' 52" E
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Cambronne-les-Ribécourt, église Saint-Martin

Dominée par un haut clocher formant porche en façade, l’église Saint-Martin, détruite aux trois-quarts en 1918, a bénéficié d’une reconstruction très soignée dans l’esprit de ce qui s’est fait pour d’autres édifices de la région, tout aussi cruellement touchés, comme Tracy-le-Val, Quesmy ou encore Roye-sur-Matz…

L’édifice remontait à deux périodes principales : le dernier quart du 12ème siècle pour le clocher porche et la nef et 1780, d’après Graves, pour le choeur, le transept et les murs des bas-côtés. Totalement refait sans rapport avec le précédent si ce n’est son emplacement, le clocher porche est composé d’un haut soubassement nu, correspondant à une tribune donnant sur la nef, et d’un étage de beffroi ajouré de deux baies géminées sur chaque face. Une petite pyramide coiffe les contreforts aux quatre angles, un dispositif qui fait écho aux tours de façade de la cathédrale de Noyon.

Restitué à l’identique, le portail abrité sous le porche comporte trois rangées de voussures reçues sur des colonnettes par l’intermédiaire de chapiteaux décorés de feuilles et de crochets qui, à droite, sont authentiques. Il en est de même de la nef, dont les chapiteaux du 12ème siècle, au semblable décor de feuilles et de crochets, ont pu être réutilisés. Ils sont associés à des arcades brisées – celles de la quatrième et dernière travée sont en plein cintre -et à des piles circulaires, et l’ensemble est visiblement inspiré, là encore, de la cathédrale diocésaine, plus précisément de sa nef.

Le transept et le choeur montrent des volumes bien équilibrés. La nef et les croisillons communiquent avec la croisée par des arcades en plein cintre retombant sur des pilastres par l’intermédiaire de tailloirs dont le profil pourrait tout aussi bien revendiquer la fin du 12ème siècle. On peut donc s’interroger sur la réalité d’une reconstruction complète de ces parties orientales en 1780. La surélévation des murs, justifiée par la mise en place de voûtes d’arêtes (refaites après la guerre), paraît bien, en revanche, de cette époque.

Le mobilier de l’église conserve un curieux mortier du 12ème siècle, décoré de têtes humaines à deux de ses angles, et utilisé comme bénitier. Sculpté avec minutie d’un Christ en Croix associé à un décor de grappes de raisin et d’épis de blé, dans le plus pur style art déco, le retable de l’autel principal mérite l’attention (2008)

Chronologie :

Points d'intérêt :

Structure et élévation :
Eléments de construction :

Galerie :

L'extérieur de l'église

L'intérieur de l'église

Bibliographie :

  • M. MAZIERE, "Travail sur le canton de Ribécourt", Comité Archéologique de Noyon, Comptes-Rendus et Mémoires, t. 2, 1867, p. 98-141.
  • M. MAZIERE, "Note historique sur Ribécourt", Comité Archéologique de Noyon, Comptes-Rendus et Mémoires, t. 5, 1874, p. 61-195.
  • Emile COËT, Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, Compiègne, 1883.
  • Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Pays de Sources et Vallées. Cantons de Guiscard, Lassigny, Noyon, Ressons-sur-Matz et Ribécourt, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise, Sources et Vallées et Europe, 2008, in-8° de 110 p., p. 19 (voir texte ci-dessus).
  • Erika RINK et Nikolaus BRADE, Kirchenschicksale in Nordfrankreich/Destins d'églises dans le Nord de la France, Ernst A. Chemnitz/Cap Régions Editions, 2013, p. 42-45.

Sites internet :

  • Inventaire général du patrimoine culturel

Notes :

  • Cambronne-les-Ribécourt : notes de visite du 30/6/2007