Située à l’écart du village, l’église Notre-Dame a été bâtie dans les années 1150 et, comme souvent, remaniée au 16ème siècle. Le plan primitif comprenait une nef avec bas-côtés et un chœur de deux travées terminé par un chevet plat, le clocher s’élevant sur la première travée. Le 16ème siècle y ajoutera deux croisillons et laissera la nef profondément transformée, d’élégantes arcades ouvrant largement sur les bas-côtés se substituant aux arcades primitives, beaucoup moins hautes.
L’édifice du 12ème siècle vaut avant tout pour sa façade et son clocher car le chœur a subi une restauration tellement drastique à la fin du 19ème siècle qu’il en a perdu toute authenticité, tous les chapiteaux d’origine, notamment, ayant disparu. Tout au plus peut-on noter la riche mouluration de l’arc triomphal (arc qui ouvre le chœur sur la nef).
La façade montre une composition équilibrée composée d’un portail à gâble encadré par deux fenêtres en plein cintre. Constituée de deux ressauts finement profilés et faisant saillie sur la façade, l’archivolte du portail retombe, de chaque côté, sur deux colonnettes par l’intermédiaire de chapiteaux décorés de feuilles d’acanthe, de tiges entrelacées, de monstres grimaçants…Deux autres colonnettes adoucissent les angles extérieurs des piédroits. L’ensemble est couvert d’un gâble peu saillant et de forme aigue. Le portail de Couloisy illustre bien comment les architectes du 12ème siècle pouvaient atteindre à un réel effet monumental avec des moyens finalement très simples.
La même qualité prévaut au clocher, à l’origine bien mieux dégagé puisque l’église ne comportait pas de croisillons. Couvert d’un toit en bâtière, il comporte deux étages. Le premier, qui forme soubassement, est percé sur ses faces nord et sud d’une baie en partie masquée par la toiture des croisillons. Les contreforts d’angle se terminent dès ce niveau, où ils s’amortissent d’une manière élégante par un petit glacis triangulaire. L’étage du beffroi est percé de deux baies géminées sur chaque face. Comme au portail, chaque baie comporte deux ressauts adoucis par un tore et reçus sur quatre colonnettes par l’intermédiaire de chapiteaux à crochets. Bien que de dimensions modestes, Notre-Dame est un excellent exemple de l’exceptionnelle qualité atteinte par l’architecture religieuse du Soissonnais au 12ème siècle (2009).
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L'extérieur de l'église
L'intérieur de l'église
Bibliographie :
- Emile COËT, Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, Compiègne, 1883.
- Eugène LEFEVRE-PONTALIS, L’Architecture religieuse dans l’ancien diocèse de Soissons au XIe et au XIIe siècle, tome II, Paris, 1897, p. 134-135 et planche hors texte.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Canton d’Attichy. Vallée de l’Aisne, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes du Canton d’Attichy, 2009, in 8° de 36 p., p. 14 (voir texte ci-dessus).