Saint-Nicolas vaut surtout pour ses parties orientales, dont l’intérêt est beaucoup plus grand qu’il n’y paraît de prime abord. Associées à une nef reconstruite au 16ème siècle et modifiées au 18ème, elles sont un bon exemple de ce que l’on appellera, faute de mieux, le style de transition. L’utilisation de la voûte d’ogives n’a, en effet, pas encore modifiée l’esthétique de la construction, encore romane dans son esprit, particulièrement à l’extérieur.
Bâties dans les années 1150/60, ces parties orientales comprenaient initialement, et selon toute vraisemblance, un transept sur lequel se greffaient un choeur à chevet plat flanqué de deux chapelles rectangulaires peu profondes ouvrant sur les croisillons. Celui du sud et la chapelle qui lui était associé n’existent plus aujourd’hui tandis que le bras nord du transept a perdu toutes traces de voûtement. Bien que privée de sa voûte d’ogives, la chapelle correspondante a toutefois gardé ses chapiteaux.
L’intérêt se concentre donc sur la croisée et le choeur, intacts bien que fortement déformés sous la poussée des voûtes sans doute trop faiblement contrebutées à l’extérieur. Les ogives des voûtes ont un profil torique, légèrement en amande. Du côté nord de la croisée, les retombées s’effectuent sur des colonnettes en délit, baguées. Les arcs doubleaux de la croisée comportent un ressaut à mouluration torique en correspondance avec une colonnette. Tous les chapiteaux sont décorés de feuilles plates.
L’ensemble, qui est d’une élégance certaine, s’inscrit par ces différentes caractéristiques dans le sillage des parties contemporaines de la cathédrale de Senlis et des quelques édifices de la région que l’on peut lui associer. L’extérieur, privé de son clocher d’origine depuis le 19ème siècle, n’a pas le même caractère d’authenticité en raison de trop nombreuses réparations ou reconstructions (côté sud, médiocrité du clocher actuel…).
La nef, pourvue d’un bas-côté au sud, remonte au 16ème siècle. Non voûtée, elle communique avec ce dernier par six arcades brisées retombant sur les piles circulaires par simple pénétration. La façade et le mur du bas-côté ont été refaits en 1758 (2002, modifié 2017).
Chronologie :
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Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Neuilly-en-Thelle, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1842.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Canton de Neuilly-en-Thelle. Pays de Thelle et Clermontois, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Office de Tourisme de Pôle Vexin-Sablons-Thelle, 2002, in 8° de 28 p., p. 21-22 (voir texte ci-dessus).