Saint-Nicolas vaut surtout pour son ensemble choeur-transept, simple mais harmonieux, bon exemple de l’architecture qui prévalait dans les églises paroissiales de taille modeste à la charnière des 12ème et 13ème siècles.
Le plan de l’église comprend une nef de trois travées avec bas-côtés, un transept légèrement saillant et un choeur pentagonal. Choeur et transept sont voûtés d’ogives profilées en amande qui retombent sur des colonnettes par l’intermédiaire de chapiteaux à la corbeille sobrement décorée de feuilles plates. A l’extrémité des croisillons, les chapiteaux sont remplacés par de simples culs-de-lampe et il n’y a donc pas de colonnettes. Toujours dans un souci de simplicité, les arcades qui mettent en communication la croisée avec la nef et les bras du transept sont reçues sur un simple pilastre par l’intermédiaire d’un bandeau mouluré, prolongement du tailloir des chapiteaux associés aux ogives. Seule l’arcade d’entrée du choeur – arc triomphal – a droit à un dispositif complet, avec chapiteau et demi-colonne, sans doute pour mettre l’accent sur la partie sacrée de l’édifice.
L’extérieur de cet ensemble choeur-transept est remarquable par le bel équilibre des volumes, scandés par des contreforts saillants et aux larmiers bien marqués. Les fenêtres sont de simples lancettes et celles du croisillon sud sont regroupées en triplet. Une tourelle d’escalier contemporaine marque l’angle sud-ouest de ce croisillon, indice probable de l’existence d’un clocher en pierre à l’origine.
La nef, reconstruite au 16ème siècle sur le même plan que la précédente, qui comportait également des bas-côtés comme le prouvent les deux arcades percées dès l’origine dans les murs ouest des bras du transept, est d’une grande simplicité. Les voûtes d’ogives ne datent que du 19ème siècle. Deux petits autels identiques, de style classique, subsistent dans les bras du transept.
L’église possède un intéressant et curieux ensemble de dix-sept vitraux réalisés par l’abbé Deligny, curé de la paroisse, entre 1849 et 1859 (2001, modifié 2015).
Chronologie :
Points d'intérêt :
Galerie :
Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton d'Estrées-Saint-Denis, arrondissement de Clermont (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1832.
- Emile COËT, Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, Compiègne, 1883.
- Chanoine Emile MOREL, "Epigraphie du Canton d'Estrées-Saint-Denis", Bulletin de la Société Historique de Compiègne, t. 16, 1914-1920, p. 78-85.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Cantons de Compiègne. Vallée de l’Oise et Forêt de Compiègne, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Office de Tourisme de Compiègne, 2001, in 8° de 36 p., p. 26 (voir texte ci-dessus).
- Philippe BONNET-LABORDERIE et François CALLAIS, Entre rivières et forêts, la communauté compiégnoise, Groupe d'Etude des Monuments et Oeuvres d'Art de l'Oise et du Beauvaisis (GEMOB), 2005, p. 56-64.
- Jean-Marie CAUDRON, "L'abbé Deligny, un curé artiste dans l'Eglise de l'Oise (9 juillet 1808-31 juillet 1887)", Groupe d’Etude des Monuments et Oeuvres d’art de l’Oise et du Beauvaisis (GEMOB), Bulletin n° 119-120, 2004-2005, p. 26-29.
- Philippe BONNET-LABORDERIE, "Jonquières d'hier et d'aujourd'hui" et "Les vitraux de l'abbé Deligny dans l'église de Jonquières", Groupe d’Etude des Monuments et Oeuvres d’art de l’Oise et du Beauvaisis (GEMOB), Bulletin n° 119-120, 2004-2005, p. 41-69.
- Pierrette BONNET-LABORDERIE, Alain DENNEL, Brigitte DUDA, Jean-Marie GILLARDIN, Christian MONTENAT, Un village du Beauvais : Jonquières au temps de l'abbé Deligny, Groupe d’Etude des Monuments et Oeuvres d’art de l’Oise et du Beauvaisis (GEMOB), Bulletin n° 147, 2011.
- Pierrette BONNET-LABORDERIE et P. Philippe GRUSON, "Les plantes dans les vitraux de l'abbé Deligny", Groupe d’Etude des Monuments et Oeuvres d’art de l’Oise et du Beauvaisis (GEMOB), Bulletin n° 171-172, p. 16-22.