Le volume simple et tout en longueur de Saint-Thomas n’est interrompu, à mi-longueur, que par un minuscule clocher en charpente et ardoises. L’édifice est le résultat de deux campagnes de construction bien distinctes.
La première concerne le choeur, terminé par un chevet à trois pans. Bâti en moellons de grés ferrugineux – un matériau que l’on trouve en abondance dans ce secteur – il semble devoir remonter au 13ème siècle si l’on en croit ses fenêtres en forme de simples lancettes et la petite porte bouchée qui s’ouvre au sud. Nouvel exemple d’une disposition très fréquente, la fenêtre axiale du chevet est plus grande que les autres. Les contreforts sont plus tardifs. Mélangeant grés et pierre crayeuse, la nef paraît appartenir au 16ème siècle comme le suggèrent la mouluration de son portail en plein cintre et les fenêtres, également en plein cintre, qui s’ouvrent dans les murs latéraux.
L’intérieur a gardé l’atmosphère particulière d’une église de campagne d’autrefois. Une belle charpente en carène du 16ème siècle couvre tout l’édifice. Comportant entraits et poinçons, on y remarque trois blochets sculptés de têtes. Un beau retable avec autel, du 18ème siècle, délimite au fond de l’abside un petit espace servant de sacristie et auquel on accède par deux portes latérales. La cuve baptismale en pierre est de la fin du 12ème siècle. C’est à proximité de la façade de l’église que repose le poète Phileas Lebègue (2007).
Chronologie :
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Bibliographie :
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Picardie verte. Cantons de Formerie, Grandvilliers, Marseille-en-Beauvaisis et Songeons, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes de la Picardie Verte, 2007, in-8° de 82 p., p. 43 (voir texte ci-dessus).