Notre-Dame intrigue par sa silhouette tourmentée, copie réduite des édifices picards de la fin du gothique où le choeur domine sans peine la modeste nef et rivalise de hauteur avec le clocher bâti en façade. Son plan associe une simple nef à un choeur plus large formé d’une travée droite et d’une abside à trois pans.
Constamment réparée, la nef est indatable avec précision. Elle est surmontée à l’ouest par un clocher en charpente et ardoises dont la moitié inférieure se confond avec la toiture de la nef et qui se termine par une flèche effilée. Une charpente indépendante des murs le reçoit à l’intérieur. Bâti en pierres crayeuses soigneusement appareillées et épaulé par des contreforts à ressauts, le choeur est du 16ème siècle. Les fenêtres sont des larges lancettes richement travaillées dont l’archivolte est soulignée par une moulure fortement marquée. Elles n’ont jamais eu de meneaux.
A l’intérieur, la présence systématique d’arcs formerets prouve qu’un voûtement en pierre était prévu ou bien a disparu. Le caractère très rustique de la charpente actuelle pourrait faire pencher en faveur de la seconde hypothèse. L’édifice a gardé son autel du 18ème siècle et quelques statues d’art populaire. On remarquera également la curieuse disposition du confessionnal, aménagé à la fin du 18ème siècle dans l’épaisseur d’un mur de la nef (2007).
Chronologie :
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Bibliographie :
- Abbé MEISTER, "Epigraphie du canton de Grandvilliers. Inscriptions relatives au XIXe siècle", Mémoires de la Société Académique d'Archéologie, Sciences et Arts du Département de l'Oise, t. 20, 1907-1908, p. 813-815.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Picardie verte. Cantons de Formerie, Grandvilliers, Marseille-en-Beauvaisis et Songeons, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes de la Picardie Verte, 2007, in-8° de 82 p., p. 55 (voir texte ci-dessus).