Saint-Crépin-aux-Bois, église Saint-Crépin et Saint-Crépinien

L’église doit son vocable aux frères Crépin et Crépinien, martyrisés à Soissons à la fin du 3ème siècle et patrons des cordonniers. C’est un remarquable édifice homogène, construit au début du 16ème siècle dans un style gothique flamboyant où se mélangent des apports de la Renaissance. Sa qualité permet d’envisager l’intervention des puissants seigneurs d’Offémont – à l’époque la famille de Montmorency – dont le château s’élève encore à quelques kilomètres au nord. Atteinte lors de la Guerre 14-18 et, surtout, lors de la dernière Guerre, l’édifice a été parfaitement restauré.

Son plan s’inscrit dans un rectangle constitué par un long vaisseau continu de cinq travées avec bas-côtés sur lequel fait saillie, à l’est, une travée de chœur suivie d’une abside à cinq pans. En réalité, la nef proprement dite ne compte que trois travées. La quatrième, de plan carré au niveau du vaisseau central, peut être assimilée à un transept non saillant tandis que la cinquième constitue la première travée du chœur et communique avec deux chapelles qui ne sont, en fait, que le prolongement des bas-côtés. Non perceptible au niveau de l’élévation où les arcades et les piles circulaires qui les reçoivent sont semblables, cette différenciation de l’espace est, en revanche, parfaitement marquée au niveau des voûtes. Les trois travées de la nef reçoivent ainsi de simples croisées d’ogives tandis que celle qui correspond au transept comporte des liernes et des tiercerons et que la voûte qui lui fait suite est en étoile. Les quatre clefs de la voûte qui précède l’abside portent la date de 1501. Comme souvent à cette époque, le vaisseau central est aveugle, la lumière pénétrant par les fenêtres des bas-côtés et de la façade.

L’extérieur présente une belle unité que renforce la vaste toiture à deux pans qui recouvre uniformément les cinq premières travées. Une tourelle d’escalier, au sud, et un petit clocher recouvert d’essentes de châtaigniers identifient la présence du transept. Sobre et équilibrée, la façade comporte trois portails en cintre surbaissé dont le décor de griffons, de salamandres, d’arabesques, de cartouches losangés…appartient pleinement à la Renaissance.

Outre ses intéressants vitraux dus au maître verrier beauvaisien Graber, l’église possède un riche mobilier dont un exceptionnel autel retable en marbre, du 17ème siècle, et un confessionnal du 18ème siècle provenant tous deux de l’ancien prieuré Sainte-Croix (2009).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

L'extérieur de l'église

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L'intérieur de l'église

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Bibliographie :

Notes :