Dominée par la flèche effilée de son clocher en charpente et ardoises, l’église Saint-Martin est un bon exemple de ces petites églises rurales qui furent bâties en grand nombre à partir du 11ème siècle. Réduit à sa plus simple expression, le plan comprenait une nef unique suivie d’un choeur plus étroit, le plus souvent terminé par un mur droit (chevet plat). C’est le cas de Saint-Martin, dont les dispositions originales sont bien conservées au nord. L’appareil en moellons est disposé en arêtes de poisson et il n’y avait pas de fenêtres, à l’origine, de ce côté.
A une date indéterminée entre le 13ème et le 15ème siècle, le choeur sera mis à l’alignement de la nef du côté sud. Les fenêtres, comme souvent, appartiennent à diverses époques (l’une porte la date de 1540). L’arc qui assure la communication entre la nef et le choeur (arc triomphal) sera refait au 17ème siècle – sans doute en liaison avec la construction du clocher – en alternant des claveaux de briques et de pierre.
Dans le choeur, une petite piscine du 16ème siècle a gardé des restes de peinture représentant, peut-être, saint Sébastien. L’église possède un exceptionnel saint Martin en bois dont, fait rarissime, le nom du sculpteur – Pierre du Fresnoy – et la date sont connus grâce à un contrat de commande passé le 7 mai 1583 (2007).
Chronologie :
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Galerie :
Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Songeons, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1836.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Picardie verte. Cantons de Formerie, Grandvilliers, Marseille-en-Beauvaisis et Songeons, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes de la Picardie Verte, 2007, in-8° de 82 p., p. 80 (voir texte ci-dessus).