Cramoisy, église Saint-Martin

Accroché au raide versant sud de la vallée du Thérain, le petit bourg, autrefois fortifié, de Cramoisy a conservé une intéressante église des 12e et 13e siècles. L’édifice construit au tout début du 12e siècle comprenait une nef unique (il en reste un contrefort en façade) et un chœur plus étroit sur lequel venait s’appuyer, au sud, le clocher. Les reconstructions gothiques n’ont laissé subsister que ce dernier. C’est une tour de deux étages de baies géminées en plein cintre, qu’aucun contrefort ne vient épauler aux angles. Associant billettes, moulure biseautée et dents de scie, son répertoire décoratif la situe bien à la charnière des 11e et 12e siècles. Au-dessus de la corniche à modillons, on remarque une surélévation tardive, peut-être à usage de tour de guet. A l’intérieur, un chapiteau à grosses volutes d’angle et tailloir à décor de billettes et d’étoiles recevait à l’origine l’arc triomphal du chœur roman.

Vers 1180, une chapelle de deux travées est accolée à l’angle de la nef et du clocher. Aujourd’hui démolie, elle montre encore les traces de ses voûtes d’ogives et la double arcade retombant sur une pile circulaire par laquelle elle communiquait avec la nef.

Vers 1250, l’église subit une importante reconstruction. La nef est élargie vers le nord malgré l’importante déclivité existant de ce côté et un nouveau chœur à chevet plat la prolonge, flanqué au sud d’une chapelle venant s’appuyer sur le clocher. Seul voûté avec la chapelle, le chœur comporte deux travées. La première, très étroite, est couverte d’une voûte en berceau qui peut étonner à cette époque mais dont le rôle est en fait d’épauler le clocher vers le nord. Une voûte d’ogives, jamais réalisée, avait d’ailleurs été prévue comme le montrent les chapiteaux restés en attente. La fenêtre du chevet, dont le réseau composé de trois lancettes surmontées d’un trilobe – il en existe une seconde au nord – se retrouve notamment à l’église voisine de Thiverny mais aussi, parmi d’autres exemples, à Cambronne-les-Clermont et Saint-Martin-aux-Bois. Elle a conservé un beau vitrail du 16e siècle.

Les boiseries du chœur montrent d’intéressantes peintures représentant, dans un style assez naïf, les Evangélistes, des évêques (?), la Nativité et la Présentation aux Rois mages (1997, modifié 2017).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

L'extérieur de l'église

• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 

L'intérieur de l'église

• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 

Bibliographie :

Sites internet :

Documents :

Notes :