Saint-Germain a pour origine un oratoire bâti à proximité d’un pont sur l’Oise établi, dès l’époque gallo-romaine, au “gué de Venette”. Ce pont était associé à la voie secondaire – compendium, nom à l’origine de Compiègne – qui reliait vraisemblablement Champlieu à Roye. Longtemps unique paroisse de Compiègne, Saint-Germain perdit peu à peu son importance par suite du développement de la ville plus à l’est, en relation avec le palais et l’église Sainte-Marie (future abbaye Saint-Corneille). Ce développement devait aboutir à la création de deux nouvelles paroisses, Saint-Antoine et Saint-Jacques, en 1199. Détruite lors des sièges de 1414 et 1430, Saint-Germain ne fut reconstruite qu’à partir de la fin du 15ème siècle. Elle subit une importante restauration à la fin du 19ème siècle, au cours de laquelle furent notamment montées des voûtes en briques recouvertes de plâtre en remplacement du plafond qui existait jusque là.
L’édifice comprend une nef de quatre travées avec bas-côtés, un choeur formé d’une travée et d’une abside pentagonale et, en façade, un clocher porche ajouté au 17ème siècle. Si la nef et le choeur n’ont guère d’intérêt et apparaissent davantage comme un pastiche néo-gothique, il n’en est pas de même des bas-côtés, qui présentent un caractère beaucoup plus authentique. Séparées par des arcs doubleaux bien marqués, les travées sont couvertes de voûtes d’ogives qui retombent sur des culs-de-lampe décorés de personnages sculptés avec réalisme et que l’on prendra plaisir à détailler.
A l’extérieur, le clocher porche apparaît comme une tour assez austère, animée seulement par les moulures fortement saillantes qui marquent les étages. Du mobilier, on retiendra principalement les spectaculaires colonnes torse provenant de Saint-Pierre des Minimes et soutenant la tribune d’orgue, elle même récupérée de l’ancien Hôtel-Dieu (2001).
Chronologie :
Points d'intérêt :
Galerie :
Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Compiègne, arrondissement de Compiègne (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1850.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Cantons de Compiègne. Vallée de l’Oise et Forêt de Compiègne, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Office de Tourisme de Compiègne, 2001, in 8° de 36 p., p. 14 (voir texte ci-dessus).
- Philippe BONNET-LABORDERIE et François CALLAIS, Compiègne et son patrimoine : la ville et la forêt, Groupe d'Etude des Monuments et Oeuvres d'Art de l'Oise et du Beauvaisis (GEMOB), 2002, p. 82.