Dominant agréablement la rue principale du village, en bordure des bois, l’église Notre-Dame s’inscrit tout entière dans un rectangle sur lequel fait seule saillie une tourelle d’escalier polygonale, couverte d’une pyramide en pierre, au sud-ouest. Un petit clocher en charpente domine la façade. Malgré sa taille modeste et sa simplicité apparente, c’est un intéressant édifice des 12ème et 16ème siècles.
Il est facile de reconnaître, en analysant les maçonneries extérieures, que l’église du 12ème siècle comprenait à l’origine une simple nef unique suivie d’un choeur à chevet plat de deux travées, et de même largeur, et que le bas-côté sud a été ajouté au 16ème siècle. En façade, abrité par un petit auvent en charpente, s’ouvre un portail privé de son tympan mais dont les voussures décorées d’étoiles, de tores et de billettes sont reçues de chaque côté par deux colonnettes en délit. Les chapiteaux qui surmontent ces dernières sont décorés de feuilles et de tiges se terminant en crochets dont le style accuse les années 1180. Le mur nord du choeur est épaulé par des contreforts à larmiers et une fenêtre en cintre légèrement brisé que souligne une moulure biseautée – que l’on retrouve en façade et au chevet – s’ouvre dans chacune des deux travées. On note la présence d’une petite porte contemporaine à la première travée. Le mur correspondant à la nef, très réparé, a perdu en revanche tout caractère.
L’intérieur paraît tout entier du 16ème siècle. La dernière travée du choeur a toutefois conservé sa voûte et ses chapiteaux du 12ème siècle. Les ogives sont reçues sur des culs-de-lampe tandis que le doubleau est associé à des chapiteaux à la corbeille rectangulaire. Tout le reste a été revoûté et repris en sous-oeuvre au 16ème siècle, lorsqu’un bas-côté, à peine moins large que la nef, a été ajouté au sud. Toutes les voûtes de l’église sont reçues vers le centre par trois piles circulaires. Dans le bas-côté, on remarque que les voûtes des trois premières travées comportent curieusement une branche d’ogive supplémentaire qui les divisent en cinq compartiments (2002).
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Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Neuilly-en-Thelle, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1842.
- Abbé Eugène MÜLLER, "Quelques notes encore sur les cantons de Creil et de Chambly", Comité Archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, 1897-1898, p. 222-223.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Canton de Neuilly-en-Thelle. Pays de Thelle et Clermontois, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Office de Tourisme de Pôle Vexin-Sablons-Thelle, 2002, in 8° de 28 p., p. 17 (voir texte ci-dessus).