L'église vue du nord-est (2017)

Gouvieux

Sainte-Geneviève * * Afficher la carte

Paroissiale

Diocèse : Senlis

Inscrit monument historique en 1988

Coordonnées GPS :
49°9' 3" N 2°26' 23" E
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Gouvieux, église Sainte-Geneviève

Vaste édifice construit à partir de la fin du 12ème siècle, Sainte-Geneviève a malheureusement été dénaturé par de très importants travaux effectués aux 17ème, 18ème et 19ème siècles. Son plan s’inscrit presque entièrement dans un rectangle et comprend une haute nef de six travées, flanquée de bas-côtés. Le clocher occupe l’angle sud-ouest. La façade avec le clocher, tout le flanc sud, ainsi que le chevet, ont été refaits aux 17ème et 18ème siècles et ne présentent pas de caractère particulier. La voûte d’ogives du vaisseau central, en bois et plâtre, est de 1861 et les bas-côtés ont été très restaurés, d’une manière parfois trop sèche, au cours de ce même siècle.

Sainte-Geneviève n’en reste pas moins un intéressant édifice, bien représentatif de l’architecture gothique d’Ile-de-France à cette époque. La première campagne (fin 12ème siècle) concerne les quatre dernières travées. L’alternance des piles, tantôt circulaires, tantôt fasciculées (composées de colonnes et colonnettes) montrent qu’à l’origine cette partie de l’édifice était en fait constituée de deux travées doubles couvertes de voûtes sexpartites (à six compartiments). Cette caractéristique ainsi que la présence d’une importante portion de mur nu entre les grandes arcades et les fenêtres hautes inscrivent ces travées orientales dans le courant architectural issu de Notre-Dame de Paris et illustré, notamment, par la collégiale de Mantes et, dans l’Oise, par la nef d‘Angicourt ou le choeur de Précy-sur-Oise.

Tous les chapiteaux – on remarquera surtout ceux associés aux piles circulaires – sont décorés de crochets, comme il est de règle à partir de cette époque. A l’exception des deux lancettes s’ouvrant dans le bas-côté nord, au droit de la première travée double, toutes les fenêtres ont été refaites (au moins au niveau du remplage) au 17ème siècle.

Une seconde campagne (années 1220) voit se construire les deux premières travées ouest, dont les supports fasciculés, le triforium (galerie de circulation entre les grandes arcades et les fenêtres hautes) et les voûtes quadripartites relèvent d’une autre étape du gothique, initiée principalement par les cathédrales de Soissons et de Chartres. Conservées seulement du côté nord, les fenêtres hautes comportent deux ou trois lancettes dont le remplage a, comme pour les travées orientales, été refait au 17ème siècle. A l’extérieur, et toujours du côté nord, l’ancien système de contrebutement, avec ses deux volées superposées d’arcs-boutants, est encore visible au droit de la première travée. Les culées qui leurs sont associées sont particulièrement imposantes.

Du mobilier, on retiendra surtout une Vierge à l’Enfant et des fonts baptismaux, du 14ème siècle, une toile de Ribera, “L’Extase de saint François » (16ème siècle), une sainte Geneviève de l’école de Van Loo (17ème siècle) et un confessionnal néo-gothique (2002, modifié 2017)).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

L'extérieur de l'église

L'intérieur de l'église

Chapelle de l'hôpital Chantilly-les Jockeys

Bibliographie :

  • Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Creil, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins,‎ 1828.
  • Abbé Eugène MÜLLER, Senlis et ses environs, Senlis, 1894, p. 285-287.
  • Gustave MACON, « Le Lys. La terre et seigneurie du Lys », Comité Archéologique de Senlis, Comptes-Rendus et Mémoires, 1914, p. 17-28.
  • Gustave MACON, « Notes pour servir à l'histoire de Gouvieux », Comité Archéologique de Senlis, Comptes-Rendus et Mémoires, 1914, p. 29-45.
  • Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Cantons de Senlis et de Chantilly. Vallées de la Nonette et de la Thève, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et communes des cantons de Senlis et Chantilly, 2002, in-8° de 56 p., p. 18-19 (voir texte ci-dessus).

Sites internet :

  • Creation of Gothic Architecture
  • Wikipédia (Pierre Poschadel)

Notes :

  • Gouvieux : notes de visite du 16/6/2000