Neufchelles, église Saint-Brice

Comme celles de Marolles et de Mareuil, l’église Saint-Brice est bâtie sur le versant ouest de la vallée de l’Ourcq. Elle surprend par sa nef en partie détruite, qui forme comme un patio introduisant au transept et au chœur conservés.

Partie la plus ancienne, le choeur-halle a été bâti au début du 13ème siècle. Formé de deux travées avec bas-côtés, ses six voûtes sont portées à la même hauteur et reçues, au nord sur un puissant massif de maçonnerie en raison de la présence du clocher, au sud sur une élégante pile circulaire. L’unique chapiteau de cette dernière, décoré de feuilles dentelées et de larges tiges côtelées se terminant en crochets, voit se concentrer sur lui quatre doubleaux et quatre ogives.

Dans le bas-côté nord, associé au clocher, les retombées se font sur des culs-de-lampe décorés de masques ou de visages plus ou moins grossiers. Toutes les fenêtres sont de simples lancettes, sans meneaux intermédiaires donc. On sera sensible à la sobre beauté de cette architecture gothique qui, malgré des dimensions réduites, manifeste le souci de créer un espace totalement unifié. Plusieurs églises du 16ème siècle de la région reprendront avec bonheur ce parti, y compris dans l’usage d’une seule toiture à deux rampants perpendiculaire à l’axe de l’édifice, et pignon unique pour les deux travées.

Assis sur la première travée du bas-côté nord, le clocher est une construction sobre dont l’unique étage de baies géminées – malheureusement en grande partie obturées – s’élève au-dessus d’un haut soubassement nu.

L’abside, de plan pentagonal, a été rebâtie au 16ème siècle. C’est une construction soignée, mais très simple, comme il y en eut beaucoup à l’époque. La travée droite est ajourée de simples lancettes mais les trois pans coupés comportent de grandes fenêtres au remplage flamboyant.

En grande partie détruite en 1826, la nef est une oeuvre de la Renaissance. La qualité des deux portails de la façade – celui du centre est encadré de deux niches à décor de coquilles – fait regretter sa disparition presque totale. Les demi-colonnes engagées dans les murs des bas-côtés indiquent qu’un voûtement avait été prévu, sinon réalisé. Les bas-côtés étaient couverts par une succession de petites toitures à double rampants comme le prouve l’amorce conservée d’un pignon, au nord (1997, modifié 2019).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

L'extérieur de l'église

• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 

L'intérieur de l'église

• 
• 
• 
• 
• 
• 

Bibliographie :

Sites internet :

Notes :