Neuilly-en-Thelle, église Saint-Denis

Bâti en plein coeur du bourg, Saint-Denis est un édifice composite dont le plan très allongé et, notamment, la parfaite rectitude de son flanc sud, s’expliquent par la proximité de l’environnement bâti. Si le choeur et son unique bas-côté forment un ensemble homogène du 16ème siècle, il n’en est pas de même du reste de l’église, très complexe et dont l’analyse est encore compliquée par l’existence d’un enduit avec faux joints qui ne permet pas d’étudier les maçonneries d’une manière satisfaisante.

Non voûtée, la nef comporte un seul bas-côté au nord, avec lequel elle communique par des arcades brisées retombant sur de simples piles rectangulaires à la datation incertaine (12ème ou 13ème siècle). Beaucoup plus intéressante est la travée du clocher qui lui fait suite et qui, sous son apparente unité, ne comporte pas moins de trois campagnes de construction échelonnées tout au long du 13ème siècle. Les chapiteaux à crochets et les bases avec billettes de la pile nord-ouest sont en effet du début de ce siècle tandis que les chapiteaux plus travaillés de la pile nord-est sont plus tardifs de quelques décades.

Homogène, le côté sud, qui comprend également la première travée du choeur, est de la fin du 13ème siècle comme on peut le déduire des chapiteaux à double rangée de feuillages et du réseau à profil prismatique des fenêtres. La voûte d’ogives est de la même époque.

Construit au milieu du 16ème siècle (la date de 1546 figure au-dessus de la fenêtre du chevet) le choeur et son bas-côté forment un bel ensemble de style renaissance. Si la première voûte est à simple croisée d’ogives, les deux autres comportent des liernes et des tiercerons. Les doubleaux et les nervures – à profil prismatique comme il se doit à cette époque – retombent sur des colonnes cannelées vers le sud et dans l’abside et sur des consoles vers le bas-côté.

L’abside comporte trois pans et sa voûte se complique également de liernes. On attachera une attention toute particulière au décor très soigné des chapiteaux, inspiré principalement du corinthien, et des consoles, agrémentées de jolies cariatides. Communiquant avec la nef par des arcades en plein cintre, le bas-côté comporte également une voûte avec liernes et tiercerons à la dernière travée, qui a sans doute servi de chapelle seigneuriale.

A l’extérieur, seul le chevet mérite l’attention, et tout particulièrement – disposition rare – l’horloge surmontée d’un fronton triangulaire qui surmonte la fenêtre centrale (2002).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

L'extérieur de l'église

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L'intérieur de l'église

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Bibliographie :

Sites internet :

Notes :