Rully / Bray, église Saint-Georges

Isolée à l’écart du village, Saint-Georges compose avec le vallon où coule l’Aunette, qu’elle domine légèrement, un tableau particulièrement attachant.

De l’édifice bâti vers 1100 ne reste que le petit chœur à chevet plat couvert d’une voûte en berceau plein cintre. La nef unique (sans bas-côtés) qui lui correspondait ne peut guère être identifiée avec l’actuelle, souvent remaniée et atypique.

C’est à la fin du 12ème siècle qu’intervint une première modification avec la création, devant le chœur roman, d’une travée voûtée d’ogives reçues à l’ouest sur de minces colonnes en délit, c’est-à-dire non appareillée avec le mur.

Amputée vers l’est lors de ces travaux, la nef était raccourcie une seconde fois une soixantaine d’années plus tard avec la création de deux croisillons ouvrant à la fois sur la travée du 12ème siècle et la nef. Malgré la modestie de l’édifice et les contraintes imposées par les dispositions existantes, l’architecte responsable de ces transformations a fait preuve, à cette occasion, d’une sensibilité et d’un sens de l’espace tout à fait étonnants. Les deux arcades assurant la communication entre la nef et les deux croisillons sont en effet reçues sur deux colonnes isolées – celle du nord a été remontée en sous-œuvre au 14ème siècle – ménageant un petit passage de part et d’autre de la retombée de la voûte du 12ème siècle. Sans utilité fonctionnelle, ces deux passages permettent, en revanche, de ne pas interrompre la vue vers les croisillons. Il est intéressant de remarquer que cette disposition très originale fait écho aux importants travaux réalisés peu avant à Saint-Rieul de Rully (1994).

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L'extérieur de l'église

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L'intérieur de l'église

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Bibliographie :

Sites internet :

Notes :