Thiverny, église Saint-Leufroy

Accrochée sur le raide versant méridional de la vallée du Thérain – qui entre ici en confluence avec l’Oise – Saint-Leufroy occupe une position comparable à celle de l’église voisine de Cramoisy. Ses dimensions modestes et la simplicité de ses volumes ne rendent compte, ni de la complexité de son histoire monumentale, ni de ses qualités architecturales.

Une église à nef unique, bâtie dans la belle pierre de taille dont la région est si riche, existait dès le 11e siècle. Il en reste une partie de la façade, avec un contrefort plat, et tout le mur nord, malheureusement peu visible, où un autre contrefort plat et deux petites fenêtres à linteau échancré et ébrasement inférieur en escalier se sont conservés.

Dans les années 1130 la façade est dotée, comme Saint-Vaast-les-Mello, d’un portail à gâble – couronnement de forme triangulaire, en pierre – destiné à embellir l’entrée de l’église. Ses trois rangs de voussures – le second est orné de bâtons brisés, un élément décoratif qui, venu de Normandie, se répand alors largement dans la région – retombent sur autant de colonnettes par l’intermédiaire de chapiteaux décorés de masques. Un porche tardif le cache aujourd’hui partiellement.

Vers 1230/40, la nef sera élargie vers le sud – la place manquant au nord en raison de la forte pente du terrain – et couverte de deux voûtes d’ogives. Le profil en amande des ogives, les petits chapiteaux à crochets et le faisceau des trois colonnettes qui leur sont associés font directement référence au croisillon nord (à l’origine nef) de Saint-Médard de Creil et incitent à attribuer ces travaux au même atelier.

C’est durant la seconde moitié du même siècle qu’est reconstruit le chœur à chevet plat, plus haut que la nef mais long également de deux travées. C’est une construction dépouillée et presque austère, selon une tendance assez répandue à l’époque. La corbeille des chapiteaux est lisse et les fenêtres latérales, dont l’ébrasement en escalier prend appui sur un bandeau qui partage le mur à mi-hauteur, sont de simples lancettes. L’accent est ainsi mis, par contraste, sur la belle et large fenêtre du chevet dont le réseau est composé, comme à Cramoisy, Saint-Leu-d’Esserent ou Villers-sous-Saint-Leu, de trois lancettes surmontées d’un trilobe. Ce dernier abrite un rare vitrail du 13e siècle représentant saint Leufroy (1997).

Chronologie :

Points d'intérêt :

Galerie :

L'extérieur de l'église

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L'intérieur de l'église

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Bibliographie :

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Documents :

Notes :