Fort bien mise en valeur à l’extérieur, l’église Saint-Martin a en revanche été victime au 19ème siècle d’une “restauration” intérieure qui lui a fait perdre tout caractère : disparition des voûtes (sauf sous le clocher) et grattage systématique de toutes les surfaces, recouvertes d’un enduit uniforme. L’étude du monument ne peut donc s’effectuer que de l’extérieur.
D’un édifice reconstruit dans la seconde moitié du 12ème siècle subsiste le choeur, percé à l’est d’une fenêtre en plein cintre dont l’archivolte est soulignée par une moulure à double biseau. Une corniche à modillons est également visible sur le mur sud.
La chronologie appelle ensuite la chapelle nord, bien datable du 16ème siècle avec ses trois fenêtres à réseau flamboyant et ses contreforts d’angle disposés de biais. La fin du 16ème ou le début du 17ème siècle voit la construction d’une tour porche, pourvue d’un joli petit portail en plein cintre qu’encadrent deux pilastres avec chapiteaux ioniques et que surmonte un fronton triangulaire. L’ensemble annonce déjà le style classique.
Sans caractère, la nef et son bas-côté nord – avec lequel elle communique par trois arcades en plein cintre – sont du 18ème siècle (2002).
Chronologie :
Points d'intérêt :
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Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Creil, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1828.
- Abbé Eugène MÜLLER, Senlis et ses environs, Senlis, 1894, p. 250.
- Gustave MACON, "La Seigneurie de Malassise", Comité Archéologique de Senlis, Comptes-Rendus et Mémoires,1917-1918, p. 143-182.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Cantons de Senlis et de Chantilly. Vallées de la Nonette et de la Thève, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et communes des cantons de Senlis et Chantilly, 2002, in-8° de 56 p., p. 7 (voir texte ci-dessus).