Auger-Saint-Vincent, Abbaye Notre-Dame du Parc-aux-Dames

Occupant un site romantique et secret qu’agrémente un vaste étang artificiel créé pour les besoins de la communauté, l’abbaye du Parc-aux-Dames a été fondée en 1205 par Aliénor de Vermandois, fille du puissant comte Raoul. Très bien dotée dans toute la région, cette abbaye de femmes, affiliée à l’ordre de Citeaux, eût beaucoup à souffrir de la Guerre de Cent Ans. Vendue comme bien national à la Révolution, l’église et les bâtiments monastiques furent en grande partie démolis. De ces derniers subsistent cependant de magnifiques celliers du début du 13ème siècle.

Quand à l’église, consacrée en 1207 par Guérin, évêque de Senlis et chancelier de Philippe Auguste, elle n’a gardé qu’une partie de son transept sud, sur lequel se greffe une chapelle à cinq pans épaulée par des contreforts qui se retraitent à mi-hauteur et viennent mourir sous une corniche constituée d’une succession de petits arcs recoupés retombant sur des modillons sans décor, évoquant la corniche beauvaisine.

Cette chapelle s’ouvre sur le transept par une arcade brisée aux arêtes biseautées et les six branches de sa voûte d’ogives retombent sur des culs-de-lampe décorés de feuilles simples. Il en était de même dans le transept proprement dit, suivant en cela un parti pris de simplicité propre aux cisterciens. Sa façade sud était largement éclairée par cinq lancettes réparties sur deux niveaux, celles du second étant disposées en triplet.

L’ensemble est construit avec grand soin et sobriété, comme il est de règle dans l’architecture cistercienne (1996, modifié 2016).

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