Construction au plan très simple, Saint-Symphorien juxtapose une nef du 11ème siècle à un choeur du 16ème, un ensemble complété à l’ouest, au début du 17ème siècle, par une travée destinée à recevoir le clocher en charpente et ardoises.
Bien qu’ajourée postérieurement par de grandes fenêtres, la nef revendique clairement son appartenance au 11ème siècle par la technique d’appareillage des murs en arêtes de poisson et par l’existence de deux petites fenêtres aux caractéristiques propres à cette époque : très étroites et ébrasées seulement vers l’intérieur, leur partie supérieure est constituée par un linteau simplement échancré.
Très homogène, le choeur terminé par une abside à trois pans est un bon exemple de construction « minimaliste » : les fenêtres sont de simples baies à la forme brisée – celle de l’axe est plus grande selon un usage fréquent – et il n’y a pas de contreforts. La charpente en carène, contemporaine, est vierge de toute décoration.
Outre un bel autel Louis XVI en bois imitant le marbre, le mobilier est riche d’un rare lutrin du 17ème siècle où le classique aigle de saint Jean coexiste avec un serpent (symbole du Mal) et un Lion (symbole de la Résurrection), sculptés sur le piédestal. Cinq vitraux évoquant la Vie du Christ ont été réalisés en 1880 par Marette, maître verrier à Evreux, pour les fenêtres du choeur (2007).
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Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Songeons, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1836.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Picardie verte. Cantons de Formerie, Grandvilliers, Marseille-en-Beauvaisis et Songeons, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes de la Picardie Verte, 2007, in-8° de 82 p., p. 7 (voir texte ci-dessus).