Bâti en position dominante au milieu de l’ancien cimetière, Saint-Pierre est un édifice dont la taille modeste évoque davantage une chapelle qu’une église. C’est l’exemple type de ces petits sanctuaires ruraux d’origine fort ancienne, constamment réparés au gré des vicissitudes du temps et dont la quasi-absence de caractères archéologiques bien définis rend difficile l’analyse et la datation. Le plan est constitué d’une simple nef suivie d’une abside à trois pans. Le clocher en charpente et ardoises est assis au-dessus de la façade.
Au sud, une porte en plein cintre aujourd’hui bouchée permet de faire remonter l’ossature de la nef à l’époque romane. A charge de la paroisse, qui manquait souvent de moyens, les nefs ont été ainsi maintenues tant bien que mal au fil du temps, faisant l’objet de très nombreuses réparations au point de perdre parfois toute référence à leur architecture d’origine. Un petit chœur de plan carré devait la terminer à l’est.
Les deux seuls éléments datables avec certitude sont la façade, dont le petit portail en anse de panier porte la marque du 16ème siècle, et le chœur, qui possède une charpente de la même époque. Comme souvent dans la région, la brique est largement utilisée, tant pour la réparation des murs et des contreforts que pour appareiller de nouvelles fenêtres.
Montées au 18ème siècle, les belles boiseries et l’autel-retable, qui intègrent un tableau représentant la Résurrection, constituent le seul décor de ce petit édifice (2005).
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Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Froissy, arrondissement de Clermont (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1832.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Oise picarde. Breteuil, Froissy et Crèvecoeur, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Syndicat Mixte de l’Oise Picarde, 2005, in 8° de 64 p., p. 19 (voir texte ci-dessus).