Saint-Martin est un vaste édifice dominé en façade par un haut clocher formant porche, que termine une flèche octogonale en charpente et ardoises. Largement refait au 19ème siècle et restauré après la Guerre 14-18, il a conservé quelques éléments plus anciens en grès et briques, visibles en façade et au niveau des fondations. Son plan est constitué d’une nef avec bas-côtés (ceux de la première travée encadrent le clocher porche), de deux croisillons et d’un choeur très court, à chevet plat.
La nef est remarquable par l’ampleur de ses volumes, qui lui confère une réelle monumentalité. Les grandes arcades occupent les deux tiers de la hauteur. En plein cintre, elles sont reçues sur des piles circulaires par l’intermédiaire de chapiteaux doriques. La travée correspondant aux croisillons est semblable aux autres, renforçant ainsi l’unité de l’ensemble. Celle-ci est encore accentuée au niveau supérieur qui, par sa conception, annexe visuellement le choeur au reste de l’édifice. Très court et encadré par deux corniches, il est formé d’une suite continue de colonnettes en délit que surmonte un chapiteau. Au droit de chaque arcade, deux de ces colonnettes encadrent une petite fenêtre en plein cintre. Inspirée de l’architecture antique, cette composition est un excellent exemple de style néoclassique. Une voûte en carène recouvre cet espace central jusqu’au mur de chevet. Les bas-côtés sont couverts de voûtes d’arêtes et les croisillons d’une voûte en berceau.
A l’extérieur, bas-côtés et croisillons reçoivent des toitures indépendantes en bâtière qui correspondent à autant de petits pignons triangulaires. Tout le côté sud a été refait après 1918. Le clocher, qui appartient également au 19ème siècle, est lui aussi de style néoclassique dans le traitement de ses baies en plein cintre. Toute sa face sud porte encore les traces de nombreux impacts de balles.
Le mobilier de l’église conserve un spectaculaire maître-autel à baldaquin. Une clôture de choeur et une chaire à prêcher, du 19ème siècle, en bois sculpté avec remplois plus anciens, méritent également l’attention (2008).
Chronologie :
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Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Lassigny, arrondissement de Compiègne (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1850.
- Emile COËT, Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, Compiègne, 1883.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Pays de Sources et Vallées. Cantons de Guiscard, Lassigny, Noyon, Ressons-sur-Matz et Ribécourt, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise, Sources et Vallées et Europe, 2008, in-8° de 110 p., p. 20 (voir texte ci-dessus).