Clermont, église Saint-Samson

Campées au sommet de la butte qui, détachée du plateau du clermontois, domine d’un côté la vallée de la Brèche, de l’autre la plaine picarde naissante, les silhouettes indissociables de l’église Saint-Samson et des ruines du donjon roman, aujourd’hui malheureusement réduites à quelques pans de murs, constituent un ensemble fort pittoresque.

Profondément remaniée à plusieurs reprises, abusivement restaurée au 19ème siècle, cette église déconcertante se laisse difficilement analyser. La façade et une partie de l’élévation extérieure de la nef, du côté nord, appartiennent au premier quart du 13ème siècle. Elles témoignent de l’intention de bâtir alors un édifice manifestement inspiré de la prieurale de Saint-Leu-d’Esserent (absence de transept, voûtes sexpartites retombant sur des supports alternativement forts et faibles, fausses tribunes, même type d’arc boutant, de fenêtre et de décor extérieur).

Ce programme initial ne fut cependant, semble-t-il, jamais achevé : les voûtes du chœur et les étages intermédiaires du clocher sont de la fin du 13ème siècle et le flanc nord de la nef a été repris dès le siècle suivant.

Mais c’est surtout le 16ème siècle qui marque de son empreinte cette église, laquelle apparaît aujourd’hui comme presque entièrement de cette époque. Alors qu’au nord et dans le chœur on se contente de reprendre en sous-œuvre les piles des grandes arcades, on reconstruit en effet totalement le déambulatoire, doté de chapelles polygonales, ainsi que les parties méridionales, à qui l’on donne une extension accrue (chapelles, bâtiments annexes). Ces travaux laissent un monument curieusement déséquilibré : le bras sud du transept n’a pas son pendant au nord, et au trois travées et deux niveaux de l’élévation sud de la nef répondent les six travées et l’ordonnance à trois niveaux du côté opposé.

Si le portail occidental, refait en 1875, n’a plus d’intérêt, la façade du bras sud du transept est un bon exemple de style gothique flamboyant. Incendiés en 1785, les deux étages du beffroi du clocher ont été refaits en 1812.

L’église possède un sépulcre et un gisant du 16ème siècle ainsi que plusieurs verrières de la même époque sortant très vraisemblablement de l’atelier beauvaisien qui travailla pour l’église Saint-Etienne. Les plus remarquables sont celles de la Vierge et de l’Arbre de Jessé (1978, modifié 2015).

Points d'intérêt :

Galerie :

L'extérieur de l'église

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L'intérieur de l'église : le 13ème siècle

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L'intérieur de l'église : le 16ème siècle

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Le mobilier

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Les vitraux

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Bibliographie :

Sites internet :

Documents :