Bourg d’une certaine importance au Moyen Age et siège d’une seigneurie qui passa entre de nombreuses mains au gré des héritages, Formerie a été détruit par un incendie survenu en 1703 et sera, de nouveau, durement touché lors de l’attaque allemande de juin 1940. Préludant à ce désastre, c’est un incendie survenu dans la nuit du 5 au 6 décembre 1933 qui anéantissait presque complètement l’église Notre-Dame. Composée jusque-là d’une nef aveugle avec bas-côtés et d’un choeur à cinq pans, plus élevé, elle était entièrement charpentée et remontait au 16ème siècle.
Achevée en 1937, l’église actuelle est composée d’une longue nef de six travées, avec bas-côtés, et d’un choeur à cinq pans. Un haut clocher formant porche s’élève en façade. Elle n’a conservé de la précédente que l’abside (partiellement) et les arcades, très restaurées, de la nef. Construite en briques, l’abside est ajourée de grandes fenêtres dont le réseau – refait – est déjà renaissance. Les contreforts ont des larmiers en pierre et deux, au nord, se terminent par des pinacles. Toute la partie haute est moderne.
A l’intérieur, prenant appui sur les anciennes arcades, les parties hautes de la nef, ajourées par des oculi, sont couvertes de voûtes d’ogives reçues sur des chapiteaux librement inspirés des chapiteaux gothiques. Les bas-côtés reçoivent des voûtes d’arêtes. Totalement repris à l’intérieur, le choeur comporte, au-dessus des fenêtres d’origine, des oculi qui font écho à ceux de la nef.
A l’occasion de la reconstruction, l’église a été doté d’un nouveau maître-autel, en pierre, sculpté par M. Darras, de Meigneux, dans la Somme. La chaire à prêcher, en bois, mérite également l’attention, de même qu’une arcade renaissance provenant du château de Sarcus. Trois vitraux du choeur sont dédiés à la Vierge, ceux des bas-côtés étant consacrés à la Vie du Christ et à Jeanne d’Arc (première travée) (2007).
Chronologie :
Galerie :
Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Formerie, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1850.
- MATHON, "Note sur le portail de l'église de Formerie accompagnée de documents historiques concernant ce bourg", Mémoires de la Société Académique d’Archéologie, Sciences et Arts du Département de l’Oise, t. 5, p. 650-660.
- A. BELLOU, "Notice historique et archéologique sur le bourg de Formerie", Mémoires de la Société Académique d'Archéologie, Sciences et Arts du Départements de l'Oise, t. 12, 1883-1885, p. 688-755.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Picardie verte. Cantons de Formerie, Grandvilliers, Marseille-en-Beauvaisis et Songeons, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes de la Picardie Verte, 2007, in-8° de 82 p., p. 29 (voir texte ci-dessus).