Par sa modestie même, l’église Saint-Valéry est un bon exemple d’édifice rural, reconstruit sans moyens, sans doute à la fin du 17ème ou au début du 18ème siècle. A peu près homogène, il associe une nef sans bas-côtés et un choeur à cinq pans, le raccord entre les deux s’effectuant par une courte section trapézoïdale.
La construction est réalisée principalement en briques, avec quelques panneaux en silex. Au nord de la nef, un essai d’alternance de blocs de pierre crayeuse et de silex évoquant un damier n’a pas été poursuivi. Toutes les fenêtres, en briques, sont en cintre très surbaissé, ce qui ne permet pas de les faire remonter au-delà du 17ème siècle. L’intérieur n’a pas de caractère particulier et la charpente doit être contemporaine de l’édifice. Au revers de la façade, une petite structure en bois indépendante des murs soutient le clocher en charpente et ardoises selon un dispositif fréquent.
Outre deux autels secondaires, en bois, et une belle Vierge dorée, du 18ème siècle, l’église conserve un intéressant petit reliquaire avec un fragment de la Vraie Croix, sur lequel on peut lire : « Cette Ste-Relique a été donnée par François de Gueschart cheva. Seig. d’Escle en l’an 1653 » (2007).
Chronologie :
Galerie :
Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Formerie, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1850.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Picardie verte. Cantons de Formerie, Grandvilliers, Marseille-en-Beauvaisis et Songeons, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes de la Picardie Verte, 2007, in-8° de 82 p., p. 33 (voir texte ci-dessus).