Saint-Rémi est un édifice dont l’apparence assez austère est due à l’utilisation presque exclusive du grès dans sa construction et à l’absence de baies qui auraient pu alléger la silhouette massive de son clocher. Si l’on excepte la moitié orientale de la nef, dont le côté nord est en moellons de silex et le côté sud en damier de grès et silex, tout le reste de l’édifice est en effet bâti en blocs de grès bien appareillés.
Le plan comprend une nef unique suivie d’un choeur à chevet plat sur lequel se greffent une chapelle au nord et la base du clocher au sud. A l’extérieur, outre l’appareillage en damier d’une partie du mur sud, on remarquera surtout la façade où, inscrite entre deux contreforts très saillants, une arcade en plein cintre forme comme un porche que protège un petit toit en appentis. C’est une disposition que l’on retrouve à Briot et à Blargies.
A l’intérieur, la nef est couverte d’une très belle charpente en carène dont le lambris a été refait. Les sablières et les poinçons sont sculptées et les blochets, qui représentaient des têtes humaines, ont malheureusement été sciés. L’ensemble confirme la date du 16ème siècle qui peut être attribuée à la nef. De même type, mais plus simple, la charpente du choeur est plus tardive. Dans la chapelle occupant la base du clocher, on remarquera un bel et sobre autel avec retable d’époque Louis XVI (2007).
Chronologie :
Points d'intérêt :
Galerie :
Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Songeons, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1836.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Picardie verte. Cantons de Formerie, Grandvilliers, Marseille-en-Beauvaisis et Songeons, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes de la Picardie Verte, 2007, in-8° de 82 p., p. 33 (voir texte ci-dessus).