Malgré la simplicité de son plan – une nef unique que termine une abside en hémicycle – Saint-Léonard est un édifice déconcertant en raison de son manque d’homogénéité et du petit nombre d’éléments significatifs et clairement datables qui peuvent être identifiés.
Le premier est le portail qui, malgré une restauration drastique, peut être daté du dernier quart du 12ème siècle. Ses trois rangées de voussures adoucies par une moulure torique retombent sur autant de colonnettes. Les chapiteaux sont modernes et d’un style plus avancé, mais les éléments conservés des bases appartiennent bien au 12ème siècle. L’église voisine de Ricquebourg possède un portail absolument identique et tout autant restauré. L’origine ancienne de ces deux portails n’est toutefois pas contestable puisque Graves les signalait en 1838, donc avant les travaux de restauration.
L’autre élément datable est la travée qui marque la séparation entre la nef et le choeur. Extrêmement étroite et couverte d’une voûte d’ogives, elle est encadrée par deux puissantes arcades brisées reçues sur des demi-colonnes par l’intermédiaire d’un tailloir polygonal revendiquant clairement le 16ème siècle. La robustesse de l’ensemble, par ailleurs contrebuté à l’extérieur par quatre puissants contreforts, incite à penser qu’un clocher aux dimensions plus ambitieuses a dû précéder le médiocre ouvrage actuel, en bois recouvert d’ardoises.
Le beau maître-autel du 18ème siècle est associé à des boiseries de la même époque qui isolent une partie de l’abside – par ailleurs curieusement aveugle – du reste de l’église pour former une sacristie (2008).
Chronologie :
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Galerie :
L'extérieur de l'église
L'intérieur de l'église
Bibliographie :
- Emile COËT, Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, Compiègne, 1883.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Pays de Sources et Vallées. Cantons de Guiscard, Lassigny, Noyon, Ressons-sur-Matz et Ribécourt, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise, Sources et Vallées et Europe, 2008, in-8° de 110 p., p. 50 (voir texte ci-dessus).