L’église Saint-Michel est un édifice homogène de la fin du 15ème siècle, bâti dans un style gothique flamboyant très sobre. Endommagée en juin 1940, elle est aujourd’hui fort bien restaurée. Son plan s’inscrit dans un rectangle et comprend une nef de cinq travées avec bas-côtés, celui du nord plus large que son vis-à-vis. Le clocher repose sur la première travée du bas-côté nord.
Cet édifice résume bien les principales caractéristiques de la dernière période du gothique. Comme souvent dans les églises de dimensions modestes ou moyennes, le vaisseau central est aveugle, la lumière pénétrant par les fenêtres des bas-côtés, de la façade et du chevet. Toutes possèdent un réseau flamboyant.
Si les voûtes des bas-côtés sont à simple croisée d’ogives, celles du vaisseau central sont très complètes, avec liernes (nervures supplémentaires se rencontrant au milieu de chaque voûtain) et tiercerons (nervures joignant la clef de voûte principale à la clef des voûtains). Moins le fruit d’une réelle nécessité technique que d’un parti pris esthétique, ce type de voûte est une des marques du gothique flamboyant. Les clefs de la croisée principale comportent des pendentifs finement travaillés. La voûte associée au clocher se compose de huit branches convergeant vers un orifice circulaire ménagé dès l’origine pour monter les cloches.
La plupart des retombées des voûtes s’effectuent par pénétration sur des piliers de plan ondulé. On note toutefois la présence de frises sculptées (motifs floraux, vigne, animaux, figures humaines) tenant lieu de chapiteau entre la troisième et quatrième travée du bas-côté nord et au chevet. Peut-être sont-elles à mettre en relation avec une chapelle aujourd’hui détruite, dédiée à Saint-Vincent, patron des vignerons. Remployé dans le bas-côté sud, un cul-de-lampe – ou chapiteau – à tête humaine, du 12ème siècle, provient sans doute de l’église précédente.
A l’extérieur, on considérera surtout l’architecture équilibrée du chevet et le clocher, dont la riche décoration flamboyante de la partie haute des contreforts fait regretter qu’il n’ait pas été achevé (2002).
Chronologie :
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L'extérieur de l'église
L'extérieur de l'église
Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Neuilly-en-Thelle, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1842.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Canton de Neuilly-en-Thelle. Pays de Thelle et Clermontois, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Office de Tourisme de Pôle Vexin-Sablons-Thelle, 2002, in 8° de 28 p., p. 22-23 (voir texte ci-dessus).