Saint-Pierre a été largement reconstruite à l’identique en 1922-23 après avoir été durement touchée le 9 juin 1918. Seuls la façade et le flanc nord de l’édifice étaient restés intacts. Formé d’une nef de trois travées avec bas-côtés et d’un choeur à chevet plat, de trois travées également, avec clocher sur la première travée, sa construction remontait au début du 16ème siècle. Elle était due à Claude de Villers Saint-Paul, seigneur de Marquéglise, dont le blason figure sur une ancienne clef de voûte du choeur, conservée après sa destruction.
La façade a été fortement restaurée en 1774, une date gravée sous la fenêtre du pignon. La nef est aveugle et communique avec les bas-côtés par trois arcades brisées dont la mouluration se continue sur les piles qui les reçoivent. Elle est voûtée d’ogives, comme les bas-côtés. Très étroite, la travée du clocher comporte une voûte avec liernes et tiercerons (nervures secondaires) dont les clefs comportent des blasons. Une importante tourelle d’escalier polygonale, intacte, la flanque au nord. Le choeur a été totalement refait après la Guerre.
Le mobilier conserve un beau Christ en Croix du 16ème siècle, provenant sans doute de l’ancienne poutre de gloire, deux statues en bois de saint Pierre et saint Paul et un maître autel de 1934 avec décor de mosaïques (2008).
Chronologie :
Galerie :
Bibliographie :
- Emile COËT, Notice historique et statistique sur les communes de l’arrondissement de Compiègne, Compiègne, 1883.
- Chanoine Eugène MÜLLER, "Courses archéologiques autour de Compiègne", Bulletin de la Société Historique de Compiègne, t. 11, 1904, p. 284.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Pays de Sources et Vallées. Cantons de Guiscard, Lassigny, Noyon, Ressons-sur-Matz et Ribécourt, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise, Sources et Vallées et Europe, 2008, in-8° de 110 p., p. 58 (voir texte ci-dessus).