Saint-Honoré est un édifice assez vaste remontant, pour l’essentiel, à la seconde moitié du 16ème siècle et dont la nef a subi une importante transformation au siècle suivant. Le plan comprend une nef avec bas-côtés et un choeur allongé qui s’achève par une abside à trois pans. Un porche en briques, du 19ème siècle, s’élève à l’ouest.
Les parties du 16ème siècle ont été construites, comme souvent dans la région, en appareil en damier mélangeant, selon les endroits, grès, pierre crayeuses, silex et petits moellons. Le choeur est percé de trois grandes fenêtres à l’abside (le remplage, de style renaissance, a été refait) et de quatre petites fenêtres en plein cintre dans la travée droite. En partie cachée par le porche, la façade est de la même époque, mais la grande fenêtre en cintre surbaissé et le pignon en briques avec sa rose sont du 19ème siècle. Les murs gouttereaux de la nef sont curieusement bâtis selon la technique du colombage, ici en briques et bois, ce dernier recouvert d’ardoises. Cette particularité résulte d’une reconstruction du vaisseau central de la nef effectuée au 17ème siècle. Sans doute, jusque-là, aligné sur le choeur, le vaisseau central sera alors élargi au détriment des bas-côtés.
Deux des quatre travées qui le composent sont irrégulières : la troisième, très étroite, correspond au haut clocher octogonal en charpente et ardoises et la quatrième adopte un plan légèrement trapézoïdal permettant le raccord avec le choeur plus étroit. Les arcades, en bois, sont composées d’un cintre surbaissé et de minces colonnes. Réalisée pourtant avec des moyens économiques, la nef ainsi modifiée atteint à un réel effet monumental en annexant, visuellement, le choeur grâce à la forme de sa dernière travée. Cet effet est renforcé par les boiseries Louis XVI avec autel secondaire qui, de chaque côté, habillent cette travée et composent avec celles de l’abside un ensemble cohérent d’une qualité tout à fait remarquable. Datant du 16ème siècle et donc contemporaine de celui-ci, la charpente du choeur mérite l’attention tandis que celle de la nef a été reprise lors des travaux d’élargissement (2007).
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Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Formerie, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1850.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Picardie verte. Cantons de Formerie, Grandvilliers, Marseille-en-Beauvaisis et Songeons, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes de la Picardie Verte, 2007, in-8° de 82 p., p. 53 (voir texte ci-dessus).