Bâtie en limite du parc du château du 17ème siècle lié au souvenir de l’écrivain Henri de Montherlant, Notre-Dame présente un aspect bien modeste qui est trompeur car l’édifice est en réalité fort intéressant. Précédé d’un élégant petit porche en pierre de la fin du 18ème ou du début du siècle suivant (le portail est daté 1787), l’église comprend une nef unique et un chœur de deux travées à chevet plat suivi d’une sacristie. La nef en silex est totalement dénaturée mais doit être d’origine ancienne.
Le chœur est en revanche très original et remonte au 14ème siècle. Pénalisé à l’extérieur par ses maçonneries en silex et par des fenêtres refaites au 19ème siècle, ses deux travées comportent des voûtes dont les ogives, doubleaux et formerets, aux arêtes simplement chanfreinées, retombent directement – c’est-à-dire sans l’intermédiaire de chapiteaux – sur des supports de même plan. Les arcs formerets et les doubleaux présentent un tracé très aigu et sont doublés dans la première travée afin d’offrir une assise suffisante à un clocher dont l’indatable construction actuelle n’est qu’un lointain souvenir. Le chevet est percé d’une fenêtre dont le remplage, à profil également prismatique, a été en partie détruit lors de la construction de la sacristie. Il se composait d’une rose à cinq lobes surmontant deux lancettes. Cette fenêtre a conservé un rare décor peint ocre et brun représentant des fleurs de lys, des étoiles et des motifs géométriques (2004).
Chronologie :
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Galerie :
L'extérieur de l'église
L'intérieur de l'église
Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Méru, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1837.
- Bernard DUHAMEL, Guide des églises du Vexin français, Paris, 1988, p. 236-237.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Territoire des Sablons (Méru). Vexin et Pays de Thelle, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes des Sablons, 2004, in-8° de 32 p., p. 23 (voir texte ci-dessus).