Masquée en grande partie par des propriétés particulières, Saint-Martin ne se découvre guère que de l’intérieur. Un choeur à chevet plat existait au début du 12ème siècle, dont il reste le mur oriental, ajouré d’un triplet de fenêtres en plein cintre. Une reprise dans la seconde moitié du même siècle a laissé l’arc triomphal, décoré de pointes de diamant et de dents de scie et, à son revers sud, l’amorce d’une ogive reçue sur un cul-de-lampe décoré d’un masque.
C’est au 14ème siècle que le choeur sera flanqué au sud d’une chapelle qui, partiellement reconstruite par la suite, a conservé de cette époque son mur oriental (mais pas le remplage de la fenêtre), le soubassement de son mur sud et, à son angle nord-ouest, un chapiteau avec tailloir à bec.
Ces éléments disparates montrent que l’église a eu beaucoup à souffrir de la Guerre de Cent Ans et c’est après celle-ci que le choeur et la chapelle ont été revoûtés ou partiellement reconstruits.
La nef, assez atypique, garde peut-être le souvenir de celle du 12ème siècle, à laquelle un bas-côté a été ajouté par la suite au sud. On peut voir dans ce dernier une cuve baptismale du 16ème siècle (1996).
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Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Crépy-en-Valois, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1843.
- Abbé Eugène MÜLLER, Senlis et ses environs, Senlis, 1894, p. 188.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Canton de Crépy-en-Valois. Les 35 Clochers de la Vallée de l’Automne, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et S.E.P. Valois-Développement, 1996, in-8° de 56 p., p. 35 (voir texte ci-dessus).