Bâtie au rebord d’un vallon sec où s’est développé le village, Notre-Dame est un édifice complexe qui a payé un lourd tribu aux conflits qui ravagèrent sans cesse la région. D’une église construite aux alentours de 1200 se sont conservés un portail en plein cintre trop restauré et, surtout, un chœur à chevet polygonal avec fenêtres en lancette et corniche formée de petites arcatures, rare exemple d’architecture de cette époque dans la région. A l’intérieur, ce chœur est malheureusement dépourvu de tout caractère.
Une première fois éprouvée lors de la Guerre de Cent Ans, l’église sera dotée d’une nouvelle nef avec bas-côtés dans le style gothique flamboyant. Long de quatre travées, le vaisseau central communique avec les bas-côtés par des arcades qui retombent sur des piles quadrilobées inspirées des piles du 13ème siècle. Les fenêtres présentent un réseau flamboyant mais toutes les voûtes ont disparu, victimes des guerres des 16ème et 17ème siècles, fatales également au clocher, presque complètement reconstruit en brique.
Dans le prolongement des bas-côtés deux chapelles à usage seigneurial ont été construites au 16ème siècle. Celle du sud communique avec le chœur par une large arcade surbaissée. Elle est la seule partie de l’église à avoir conservé sa voûte d’ogives en pierre. La chapelle nord, bâtie en brique, montre encore la petite ouverture qui permettait de voir l’autel. Elle est dotée d’une piscine liturgique et l’on y remarque les traces d’une cheminée. Une porte permettait d’y accéder directement depuis l’extérieur (2005).
Chronologie :
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Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Breteuil, arrondissement de Clermont (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1843.
- Camille ENLART, Monuments religieux de l’architecture romane et de la transition dans la région picarde. Anciens diocèses d’Amiens et de Boulogne, Amiens et Paris, 1895, p. 155-156.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Oise picarde. Breteuil, Froissy et Crèvecoeur, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Syndicat Mixte de l’Oise Picarde, 2005, in 8° de 64 p., p. 51 (voir texte ci-dessus).