Saint-Jean-Baptiste attire d’abord l’attention par son spectaculaire clocher en charpente et ardoises que termine une haute flèche octogonale flanquée de deux autres plus petites : sans doute de la fin du 16ème siècle, c’est certainement le plus élégant de la région. Bâtie à la charnière du 14ème et du 15ème siècle – une époque peu représentée dans l’Oise – l’église desservait une commanderie de l’ordre de Malte dont des vestiges subsistent au sud. Une croix, au sommet du contrefort nord de la façade, rappelle cette appartenance.
Partiellement refaite au 16ème siècle en silex et briques – bas-côtés et choeur – l’édifice du Moyen Age a conservé sa nef, avec la partie correspondante de la façade, et sa croisée. Epaulée par deux puissants contreforts, la façade est construite en blocs de pierre bien appareillés. Elle est percée d’une immense fenêtre dont le réseau mélange les références au rayonnant – mouluration torique, chapiteaux au revers – et au flamboyant naissant, avec ses courbes et contre courbes. Au-dessous, le portail superpose deux arcs de décharge – l’un brisé, l’autre surbaissé – qui retombent sur des colonnettes à peine dégagées et d’une minceur extrême.
A l’intérieur, la nef comporte seulement deux travées et la communication avec les bas-côtés s’effectue par deux arcades brisées à ressaut retombant au centre sur une grosse mais courte pile circulaire. Il n’y a jamais eu de voûte en pierre et l’actuelle, en bois et plâtre, a été refaite à un niveau très inférieur en 1686. La croisée est formée par quatre arcades du même type que celles de la nef et reçues sur des piliers cruciformes. Un ouvrage en charpente y a été édifié pour soutenir le clocher.
L’église a gardé une cuve baptismale contemporaine de sa construction. Quatre colonnettes hexagonales entourent le fût central et une croix de malte est incrustée dans la cuve (2007).
Chronologie :
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Galerie :
L'extérieur de l'église
L'intérieur de l'église
Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Formerie, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, 1850.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Picardie verte. Cantons de Formerie, Grandvilliers, Marseille-en-Beauvaisis et Songeons, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Communauté de Communes de la Picardie Verte, 2007, in-8° de 82 p., p. 59 (voir texte ci-dessus).