Saint-Crépin-aux-Bois / Offémont, prieuré Sainte-Croix

Isolées en lisière du parc du château d’Offémont, les ruines de l’ancien prieuré Sainte-Croix semblent vouées à une dégradation inexorable. Le prieuré avait été fondé en 1331 par Jean 1er de Nesle pour y conserver un fragment de la Vraie Croix. Quatre Célestins de l’abbaye de Saint-Pierre-en-Chastres, en forêt de Compiègne, avaient été appelés pour la circonstance. Le prieuré avait été richement doté par les seigneurs d’Offémont, qui s’y réservaient leur sépulture. Le duc d’Orléans y fonde une chapelle en 1403 et le prieuré bénéficie également, à cette époque, des libéralités de Gérard d’Arthies, archevêque de Besançon, seigneur de Moyencourt. Le prieuré disparaît en 1779.

L’état actuel de l’église rend difficile son analyse. Il semble que la partie la plus ancienne (début 15ème siècle ?) soit la nef, flanquée d’un seul bas-côté au sud, le côté nord étant occupé par les bâtiments conventuels. Longue de trois travées, elle était voûtée d’ogives, celles du vaisseau central étant reçues sur des dais couronnant des statues.

Mieux conservée, la façade est percée d’un portail en anse de panier accompagné de trois petites niches avec dais qui contenaient autrefois des statues. Au-dessus, la grande fenêtre qui s’ouvre dans le mur pignon très aigu a perdu son remplage. Dans le prolongement du mur gouttereau sud de la nef, mais se raccordant mal à celui-ci, une tourelle d’escalier accompagne un mur percé d’une fenêtre au remplage presque totalement disparu mais de style nettement flamboyant, vestiges d’un croisillon ou d’une chapelle.

Partiellement préservé avec sa voûte en plein cintre à caissons finement travaillés et ses baies groupées par trois reçues sur des doubles colonnettes, le cloître est une œuvre de grande qualité de la Renaissance (2009).

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