Saint-Sulpice-du-Désert (ou la Ramée) occupe un délicieux site, calme et boisé, en bordure méridionale de la forêt d’Ermenonville. A l’origine ermitage dans la dépendance du prieuré Saint-Nicolas d’Acy et du comte de Dammartin, puis lieu de pèlerinage, Saint-Sulpice accueille des Brigittains entre 1655 et 1778. Après bien des vicissitudes – l’endroit sera ainsi réuni quelque temps au domaine de Mortefontaine, que possède alors Lucien Bonaparte – la propriété est acquise en 1892 par Mlle Drelon, qui fait rebâtir la chapelle entre 1897 et 1899 par l’architecte Delforterie.
C’est une construction néo-gothique en briques et pierres, extrêmement soignée, comprenant une nef de trois travées, une abside pentagonale et deux annexes de part et d’autre de la dernière travée. On admirera tout particulièrement les fines colonnettes en délit qui reçoivent les voûtes et la façade richement décorée surmontée d’un clocheton élancé. Un centre de prières perpétue la vocation du lieu au recueillement.
(D.Vermand, 1996)
Chronologie :
Galerie :
Bibliographie :
- Louis GRAVES, Précis statistique sur le canton de Nanteuil-le-Haudouin, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, s.d. (1829).
- Abbé Eugène MÜLLER, Senlis et ses environs, Senlis, 1894, p. 155.
- Ernest. DUPUIS et Amédée MARGRY, « Saint-Sulpice-du-Désert », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, 1906, p. 161-194.
- Ernest. DUPUIS et Amédée MARGRY, « Saint-Sulpice-du-Désert. Note complémentaire », Comité archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, 1906, p. 323-326.
- Dominique VERMAND, Eglises de l’Oise. Canton de Nanteuil-le-Haudouin. Valois et Multien, Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et S.E.P. Valois-Développement, 1996, in-8° de 32 p., p. 30 (voir texte ci-dessus).